Plan Local d’Urbanisme 2016 : Rien de PLU 

 

 

Depuis plus de cinq ans, nous avons eu de cesse de réclamer la révision du PLU afin d’offrir à notre commune des perspectives d’évolution maitrisée au-delà de la fin de la ZAC des Gués en 2019.

 

Nous arrivons enfin cette année au terme du processus de révision mais quelle déception ! Cette municipalité s’est contenté de toiletter le PLU de 2005 pour y inclure quelques éléments réglementaires liés aux textes parus depuis : les Grenelle 1 et 2 et la loi ALUR.

 

Nous vous livrons là l’analyse sommaire que nous avons faite. 

 

1) Plusieurs zones d’urbanisation future sont reclassées en zone N (naturelles ou forestières) ou A (Agricoles) au détriment de secteurs pourtant facilement urbanisables du fait de la présence des réseaux. Restriction importante de la zone AUd à Vaugourdon en zone 2AU et suppression de la zone AUd à La Bouillère/Malicorne . 

A la Championnière, le classement Ne (« siège d’activité et d’équipement ») est réduit à l’environnement immédiat du domaine. La possibilité de développement d’activités culturelles, touristiques et de loisirs n’existe plus et supprime ainsi toutes opportunités d’aménagement du domaine.  

Au Nord les lieux-dits urbanisés de la Choletterie  et de la Forêt antérieurement Nh , comme au sud pour la Marillière : « espaces bâtis localisés en dehors de la zone urbaine agglomérée … secteurs restreints (en taille et capacité d'accueil) pouvant accueillir quelques  constructions nouvelles, par comblement des espaces libres existants à condition de ne pas porter atteinte à la sauvegarde des sites, milieux naturels et paysages », sont intégrés en zone A (zone naturelle à vocation agricole) où désormais seule l’extension des construction existantes (+30% au maximum) est autorisée. 

 

2) En matière d’ouverture à l’urbanisation - Seules quelques extensions très limitées de zones UD existantes  (complaisante et inopportune à la Roquille où la construction en bande le long de la voie est étendue) sont à relever. 

Un seul secteur nouveau est ouvert à l’urbanisation, celui des Courtils, par son classement en 1AUc visant à « accueillir principalement des programmes mixtes de logements » ; les  trois autres secteurs  1AUg  (les Grès), 1AUm (la Messandière) et la poche UAZ à l’ouest de la RD910 correspondent aux dernières tranches d’urbanisation à suivre jusqu’à la fin 2019 figurant au programme initial de  la ZAC des Gués 

Tous les autres projets d’urbanisation sont renvoyés aux calendes vindiniennes par le classement de trois nouveaux secteurs en 2AU (« urbanisation future ») nécessitant une procédure de révision ou de modification du PLU avec nouvelle enquête publique : habitat à la Martinière et les Coudrières ; activités économiques à la Fosse Bodeau face aux Petits Partenais 

Deux servitudes de mixité sociale sont créées avec emplacements réservés pour l’implantation  de logements sociaux qui seront concentrés à la sortie sud du Bourg sur deux parcelles en vis-à-vis (Rue de la Treille/Rue de l’égalité). 

 

3) Les orientations d’aménagement et de programmation (O.A.P.) 

On mesure à la lecture des OAP réglementairement annexées au projet de révision du PLU, l’indigence du projet de la municipalité, puisqu’y figurent en tout et pour tout deux secteurs, les Courtils et l’entrée de ville Nord / Les Gués. 

L’opération des Courtils vise à l’aménagement de 2,29 ha  « pour densifier le centre » par une urbanisation de court terme autorisée avec le classement de la zone en 1AUc (au lieu de AU antérieurement) englobant l’usine SPR dont le transfert de l’activité est toujours en attente. 35 à 40 logements sont annoncés. 

En fait, Rien de nouveau par rapport aux principes d’aménagement  déjà présentés dans les OA du PLU de 2005. La municipalité se donnera t-elle les moyens de la mise en œuvre du projet par la création d’une ZAC ou attendra t-elle le bon vouloir des multiples propriétaires ? 

Le traitement de l’entrée de ville Nord /Les Gués entre la Saulaye et le carrefour de la Folie donne lieu à une dissertation  de 4 pages  sur les enjeux de mobilité et les orientations paysagères sans rien apporter de plus que ce qui figurait dans les Orientations d'Aménagement de 2005, reprenant toutefois l’idée du pôle multimodal si décrié et raillé hier. 

Toujours dans ces OAP, Le zonage comporte en centre bourg  trois « périmètres d’attente de projets d’aménagement », en fait des servitudes levées au bout de 5 ans si aucun projet d’aménagement global n’a été entrepris dans ce délai : le secteur du Paradis (UC, « cœur d’îlot ») reprend une disposition déjà  adoptée avant 2008. 

De fait, des Orientations d’Aménagement et de Programmation dignes de ce nom auraient du préciser le projet municipal sur  le périmètre défini face à la mairie et sur le secteur de la salle des fêtes, mais il n’en est rien…Cela aurait demandé du travail et de l’imagination

  

Au final, une révision du PLU incapable de permettre la projection de Veigné au-delà de l’achèvement de la ZAC des Gués à la fin de 2019 dans 4 ans, c’est à dire une révision inutile mais à 45000 €uros tout de même.

En ces périodes de contraintes budgétaires, nous vous laissons méditer là-dessus.